4 février 1860 : Donation du bâtiment rue Sainte Geneviève à la Compagnie des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul.

 

La Maison Sainte Hélène est devenue un EPHAD depuis le 1er décembre 2013 mais son origine est bien plus ancienne, voici son histoire

 

Pierre Berryer, avocat à la cour est une figure de la Révolution et du premier empire (il s’illustre en défendant, entre autre, le Maréchal Ney) fait construire en 1806 cette maison qui est avant tout un lieu de villégiature pour la famille qui vit habituellement à Paris. La maison est entourée d’un verger, d’un jardin d’agrément et de son bassin. Elle est équipée d’une serre chaude et d’une melonnière. Revendue à plusieurs reprises, Elle devient la propriété de Jean-Baptiste Housset et de sa femme Marie Hérard de Villiers. Après le décès de son époux et de leur fille, Hélène, âgée de 12 ans, Marie fait donation du bâtiment, du terrain et de ses dépendances à la Compagnie des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul. Cette donation est faite sous certaines conditions :

 

- Ladite Congrégation devra dans un délai de six mois, à partir du jour où elle aura été autorisée à accepter la présente donation, consacrer l'immeuble présentement donné à une œuvre de bienfaisance en faveur de jeunes filles orphelines ou malades, sans pouvoir jamais, dans aucun cas, laisser ledit immeuble inhabité ou sans jamais pouvoir le consacrer à une autre destination que celle qui vient d'être indiquée.

 

- Elle devra faire diriger cette œuvre de bienfaisance par des Religieuses d'une Congrégation dont l'existence aura été régulièrement autorisée.

 

- Elle devra donner à cette œuvre de bienfaisance le nom "d'orphelinat Saint Hélène" et inscrire ce nom sur un écusson en pierre ou en marbre, qui sera placé au-dessus de la porte d'entrée principale du bâtiment actuellement existant.

 

- elle devra toujours réserver à Madame veuve HOUSSET ou à ses héritiers et représentants, la faculté de placer gratuitement dans ledit établissement de bienfaisance, une jeune fille ayant les conditions d'âge et de situation morale et sociale exigée par le règlement alors en vigueur pour la direction dudit établissement.

 

- Elle devra permettre et souffrir que Madame veuve HOUSSET ait sa vie durant, le droit d'entrée, depuis huit heures du matin jusqu'à huit heures du soir dans ledit établissement, de visiter les dortoirs, salles de travail, infirmerie et autres dépendances dudit établissement, affectées à l'Education et à l'inscription des jeunes filles qui y sont placées.

 

- Elle ne pourra aliéner pour quelque cause que ce soit, l'immeuble compris dans la présente donation et elle devra toujours le maintenir affecté à la destination ci-dessus indiquée.

 

 

 

L’ancienne orangerie (la serre chaude) est alors transformée en salle de classe qui accueillera également les jeunes filles de la commune jusqu’en 1906.

 

 

 

Pendant près de 100 ans, des jeunes filles envoyées par les hôpitaux de Paris viennent achever leur convalescence au bon air du Val d’Yerres et continuer leur scolarité. Durant la première guerre mondiale, les sœurs de la compagnie accueillent des jeunes orphelines belges ou venant des régions françaises occupées.

 

Avec le temps et l’urbanisation qui se prépare, le nombre de jeunes filles souhaitant venir à Epinay diminue. En 1963, avec l’accord des descendants de Marie Hérard (qui s’était remariée) la congrégation transforme l’établissement en maison de retraite pour religieuses. 50 ans après, l’EPHAD, dirigé par l’Association Monsieur Vincent, accueille désormais tant des personnes laïques que religieuses.