Chaque année en novembre, les cours du soir pour adultes reprenaient

 

 

L’instruction, depuis la loi du 28 mars 1882 (loi Ferry), était obligatoire de 6 à 13 ans révolus. Cependant, les enfants titulaires du certificat d’études pouvaient quitter l’école dès 11 ans. De fait, Les enfants quittant souvent l’école dès cet âge pour trouver un travail, un mouvement s’est développé tout au long du XIXe siècle et s’est prolongé au début du XXe siècle afin de constituer ce qu’on n’appelle pas encore la formation des adultes. Ce sont les instituteurs qui s’en chargeaient et les cours avaient lieu à l’école, le soir après la journée de travail.

 

A Epinay-sous-Sénart, avec la fin de l’automne et l’arrivée de l’hiver, les travaux des champs ou du bâtiment se terminaient avec le jour ( à cette époque, le soleil se couchait vers 4 heures) et étaient moins prenants qu’en été. Les habitants qui le souhaitaient avaient la possibilité de suivre ces cours proposés par une personnalité que nos lecteurs connaissent bien, Gabriel Teton. Véritable hussard de la République, il assurait les cours du soir pour adultes depuis son arrivée dans la commune en 1880.

 

 

 

Pour l’année 1909, la reprise des cours fut fixée au 7 novembre. Ils avaient lieu de 7h30 à 9h30, 4 jours par semaine. L’emploi du temps était le suivant :

 

 

 

Lundi

Orthographe, calcul, lecture

mardi

Rédaction, système métrique et notion de géométrie

vendredi

Dessin professionnel, histoire et éducation civique

samedi

Lecture par le maitre, conférence, géographie

 

 

 

Les cours duraient jusqu’à la mi-février et rassemblaient 4 à 6 élèves selon les années. Malgré les efforts de l’instituteur, les jeunes filles ne venaient pas aux cours du soir et seuls les jeunes gens du village suivaient les cours dispensés.

 

Les cours du soir pour adultes furent suspendus en 1916 jusqu’à la fin des hostilités. Après la guerre, soit parce qu’ils attiraient trop peu de monde, soit que personne n’ait souhaité en assurer le fonctionnement (Gabriel Téton était parti en retraite en 1916), ils ne reprirent pas.